À présent que j'ai consommé mon retour la veille avec le cinquième chapitre de Humanity Online, je me suis dit qu'il serait intéressant de faire un petit billet thématique sur le sujet de l'inspiration de cette fiction. En effet, je me suis déjà exprimé en notes d'auteur dessus, mais je n'ai jamais vraiment expliqué à l'intérieur de ces derniers pourquoi ils exercent une telle influence sur le texte. J'y vois également une occasion d'expliciter un peu ma démarche et mes intentions avec ce récit.

Pour commencer, on va sortir l'éléphant du couloir : l'idée m'est venue en découvrant Sword Art Online, ou Squalala Online en 2014. Ce qu'il faut bien comprendre au regard de ma relation avec SAO, c'est qu'il s'agit avant tout d'un plaisir coupable. Je regarde l'animé, j'achète les light novels / romans, j'apprécie certaines idées ou arcs de l'oeuvre (Mother's Rosario étant pour moi le summum de la série en terme de thèmes et d'écriture), cependant je suis très critique à son égard.

Prenons un exemple : l'arc Alicization présente une antagoniste sur presque une centaine de pages. Cool, me direz-vous. Le problème, c'est que la miss n'a qu'une soif de pouvoir illimitée et un dédain envers les autres. Quant à la manière dont elle est arrivée au pouvoir, on peut la résumer en un simple "elle a farmé, puis découvert la console". Kawahara avait-il vraiment besoin de cent pages pour ce personnage ? J'en doute.

Et évidemment, il faut parler de Kirito quand on parle de SAO, l'exemple même du Gary Stu. Oh oui, Kawahara a essayé de le rendre plus humain, il n'est en relation qu'avec une fille, il a même tenté la mort symbolique du personnage. Reste que "l'épéiste noir" est littéralement increvable et que toutes les filles qu'il rencontre se pavanent devant lui. Je dis que Mother's Rosario est ma partie préférée et c'est pour une bonne raison : Kirito n'y joue presque aucun rôle et n'influence guère le cours de ce récit.

Tout ça pour dire que j'ai conscience des faiblesses de SAO et que je m'efforce de les retenir pour ne pas les reproduire dans HO. Chofin ne sera jamais abusé, je peux vous le garantir, et il évoluera, que ce soit en bien ou en mal. D'ailleurs, on va pouvoir aborder l'inspiration suivante de la fic maintenant que le pianiste est là. Car oui, j'ai fait le choix de m'inspirer du protagoniste de Your Lie in April pour concevoir la personnalité initiale de Score/Chopin, mais dans la mouture finale du scénario, l'influence qu'exerce ce manga/animé est plus importante qu'escomptée, ceci étant, je n'en dirai pas davantage.

Enfin, la dernière grosse inspiration que je perçois est celle de .hack//, et plus particulièrement de l'animé .hack//SIGN. Dans ce dernier, on a droit à une réflexion psychanalytique et sociale, quand bien même le récit prend intégralement place dans le MMO. Je me suis inspiré de cette narration pour concevoir mes personnages et leurs évolutions.

Cela dit, en dépit des ces trois influences non négligeables, HO reste une oeuvre personnelle à mon sens. Le cadre du MMO, un monde post-apo dans les années 30, est de mon cru. Elle reste également une oeuvre MLP, car j'ai pris soin d'effectuer de multiples allers-retours entre le monde du jeu et Equestria, tout simplement parce que la confrontation réalité/virtuel est ce que je souhaite traiter. Pour mieux saisir ma démarche, essayez de voir les choses ainsi : le jeu est perçu comme une échappatoire / exutoire par les personnages principaux, mais avec la crise amorcée, des problèmes bien trop concrets vont se rappeler à eux. Ce qui sera intéressant et ce qui m'importe le plus, c'est d'observer comment chacun des poneys va réagir au défi lui étant lancé par le jeu et la crise. Ce sont par conséquent plusieurs points de vue sur le parcours initiatique qui vous seront en théorie offerts au fil des chapitres. C'est vraiment de cela dont il sera question dans Humanity Online.

Merci à ceux qui auront lu ce billet, je vais à l'assaut du sixième chapitre !