Bon jour à vous, auteurs et lecteurs. Suite à quelques réflexions récentes, je me suis penché sur un sujet extrêmement important en matière d’écrit : la description.
J’étais là, en train de réécrire l’une de mes premières fictions, quand quelque chose me frappa : si l’intrigue était quelque peu bancale, je n’avais pratiquement rien à retoucher en ce qui concernait les descriptions. Elle me semblait être suffisante et efficace. D’ailleurs, en revoyant les anciens commentaires qui avait été postés dessus, il semblait bien qu’il s’agisse du point fort de mon écriture.
Et pourtant, la description est loin d’être l’élément adoré des écrivains. Ni des lecteurs d’ailleurs. Une description impose une pause dans la narration, et elle est l’endroit où l’envers de la fiction est le plus sensible. Non, vraiment, la description n’est pas bien-aimée.
Elle n’en reste pas moins un élément essentielle dans toute fiction. Les quelques genres qui peuvent s’en défaire sont le théâtre, qui montre directement les choses aux yeux des spectateurs, et la poésie, qui s’embarrasse bien peu de ce qui n’est pas essentielle. Mais si vous écrivez un roman, une nouvelle… On ne manquera pas de vous faire remarquer leur absence, si vous ne tentez pas au moins de vous y confronter.
C’est pourquoi j’envisage ici de donner quelques astuces efficaces, permettant de rendre vos descriptions plus utile à la narration qu’une simple présentation d’éléments successifs. Je vais essayé de faire cela d’une manière relativement organisée, mais à dire vrai, j’écris bien plus et bien mieux au fil de la plume.
Tout d’abord, il est important de noter qu’une description peut renvoyer à différentes choses : j’en ai fait deux catégories : les lieux et les personnages. Il y a selon moi une troisième catégorie, celle de l’action, directement, car oui, elle fait plutôt partie de la narration, permettant de faire évoluer l’intrigue, mais en même temps, elle qui pourrait être réductible à de simple verbe, ne manque pas, dans nos récits, de modalité et d’ajustement permettant de la visualiser plus clairement. Mais pour l’instant, restons sur nos deux premières catégories.
I/ LES LIEUX
A) La caractérisation.
Tout d’abord, il me semble essentielle de montrer comment vos descriptions peuvent influencer votre récit. C’est une sorte d’équation, comme si , par une formule, un laborantin faisait réagir deux éléments pour délivrer une solution finale. Si l’intrigue est le soluté, la description est le solvant.
C’est pourquoi, quand vous écrivez une description, il vous faut la caractériser. Il pourrait suffire de dire que là, il y a un arbre. Ici, une maison. Ou encore, qu’il y a là un arbre aux feuilles orangées, ici, une maison dont le toit est fait de tuiles rouges. Nous avons un embryon de description. Mais reconnaissons-le, c’est d’un plat !
Si vous envisagez la description selon mon analogie, c’est à dire en un solvant, vous apparaît fatalement une question de quantité, de profondeur, et de qualité. N’oubliez pas que si l’intrigue se resserre autour des personnages, la description, elle, en élargit la scène. Ce sont des dynamiques très importantes dans un récit, qui vous permettent d’apporter certains des éléments les plus intéressants. Et, bien sûr, les éléments les plus intéressants, ce sont les votre. C’est ce que j’appelle la caractérisation. Le fait d’évaluer la quantité,la profondeur,et la qualité de votre description, vous permettant ainsi de l’étoffer pour qu’elle se prête particulièrement à un regard particulier.
Reprenons nos exemples, et voyons comment nous pouvons les caractériser :
ex : l’arbre.
- Quantité : est il seul ? Y en a-t’il ? Est-il unique ? Est-ce un arbre comme les autres ou bien l’arbre, celui qui, pour votre personnage, porte des valeurs bien particulières ?
- Profondeur : A quelle distance se trouve t-il ? Y a-t’il d’autres éléments près de lui? Est-il important pour votre personnage ?
- Qualité: A quoi est ce qu’il ressemble ? Est-il vieux, jeune, droit, tordu ? Fait-il partie d’une haie ? d’une forêt ? d’un bosquet, d’un parc ? Ou bien, fait-il cavalier seul à l’orée d’autres arbres ?
Ex : la maison.
- Quantité : Fait-elle partie d’un village ? d’une ville ? d’un hameau ? Ou s’agit-il d’une retraite ? Est-ce une maison générique, ou bien est-ce la maison où se rend votre personnage ?
- Profondeur : est-elle chargée d’histoire ? Est- elle éloigné de tout ? Votre personnage, en la voyant, est-il affligé d’une émotion particulière ?
- Qualité : en quoi est-elle construite ? Quelle est sa hauteur ? Son état ?
Voici quelques questions que nous sommes susceptibles de nous poser lorsque nous en venons à décrire un lieux. J’embrasserai également dans cette notion, les marqueurs temporels. c’est souvent lors de description que vous pouvez les amenez, et Monet vous le peindrait, mais les choses sont bien différentes selon l’heure où vous les regarder. Mais nous en venons à mon second point, qui me semble être le plus important.
B) Quand la pause s’impose, la raison s’en dispose
Voilà, nous y sommes. Vous savez ce que vous allez dire sur les éléments que vous voulez montrer lors de votre intrigue. Maintenant, comment les montrer ?
Si il y a une chose que je souhaite défendre par-dessus tout, c’est que la description, autant que l’intrigue, mérite d’avoir autant d’attention que cette-dernière. Bien sûr que le nerf d’une fiction, d’une histoire, ce sont les événements qui s’y déroule, mais, par pitié, ne pressez pas les choses. Une pause dans la narration, peut être bien venue, quand, par exemple, quelques lignes plus hautes, où à la fin du chapitre précédent, des révélations ont été données à digérer au lecteur. La description marque un temps d’arrêt, parfois bénéfique. Il me reste quelques vagues souvenirs de Pony War Chronicles, par exemple, d’Ironponymaiden. Certains passages visent l’essoufflement, tant de chose se passant sous nos yeux, et c’est bougrement efficace. Le récit était vraiment prenant. Mais combien j’appréciais les quelques rares décrochages qu’il y avait, suite à des événements particulièrement sombres (c’est la guerre après tout), qui me permettait de reprendre mon souffle tout en questionnant ces événements et leur portée réelle.
C’est pourquoi je dirais que la description est aussi importante. Vous posez de nombreuses lignes. Comme je l’ai dit précédemment, vous élargissez l’horizon, et c’est dans ces moments où vous pouvez vraiment poser la tonalité de votre fiction, ces échos, et toute sortes de choses.
Ici, je reprendrais une très vieille métaphore littéraire, celle de la fenêtre. Vous pouvez décider de décrire chaque mouvement, de manière totalement objective et détaché. Là, vous aurez une fenêtre qui se voudra la plus transparente possible, épousant au mieux les figures que vous voyez à travers elle. Sinon, vous pouvez décider d’appliquer une vitre qui déforme, eh bien, les formes, les grossissant, les grandissant, les magnifiant parfois comme en les rendant grotesques. Vous aurez une vision proche du romantisme. Et c’est là que vous pouvez jouer.
Votre fiction est sombre. Eh bien, montrer le. Les figures y sont tordues, décharnées, mortes en quelques sortes. Par contre, vous écrivez plutôt une comédie ? Eh bien, n’hésiter pas à jouer la carte de l’humour, en osant des métaphores et des comparaisons bien particulière et surprenante. Je ne pourrais pas faire la liste des possibilités, il y en a autant que de personnalité, mais je peux me permettre de vous dire ceci : soit vous pouvez adopter votre regard, celui d’un narrateur hors de l’histoire ( pour les jargonneurs, extradiégétiques), soit celui de votre personnage. Un vieil homme heureux ne fera pas attention au même chose qu’une jeune femme attristée, et la qualité de leur regard dépendra grandement de leur humeur.
Je vais essayé de vous trouvez des exemples concret de description, vous permettant d’apprécier l’écart de ces regards. Pardonnez moi si je vais piocher dans mes propres histoires !
Pour cela, je vais reprendre quelques passages du
Poney à la Charrette(ou Une Heure après N.N)
Voici le premier passage :
« Le terrestre retourna sous le joug, celui de son travail, celui de l’habitude, celui qui le guiderait ce soir encore. Il fit un pas, puis deux, puis tourna en direction du portail de sa cour. La charrette le suivit paisiblement et sans un bruit, sous l’éclat morbide et froid des étoiles et de la Lune. Le portail de fer, à l’instar de sa consœur de chêne, grinça sinistrement sous l’œil torve de deux gargouilles de pierre restant de marbre. Il donnait sur une étroite ruelle, clairement oubliée ou sciemment délaissée par les services municipaux, les poubelles débordant d’immondices, attirant les rats comme les humeurs attirent la peste. Toujours claudicant, Dirty Shovel se fraya un chemin, ne se souciant pas des rigoles noirâtres dans lesquelles ses sabots baignaient tranquillement. Il rejoignit quelques instants plus tard la rue principale des docks. Il tourna à droite et commença à la remonter, à sa vitesse, sans se presser. Il avait tout son temps maintenant. Enfin, presque. Le bois de White Lake Wood n’était qu’à une heure de marche de la banlieue septentrionale de Las Pegasus. Fallait-il encore parvenir à traverser la ville.
Les docks étaient bien entendu déserts à cette heure. Les seuls mouvements perceptibles étaient le tangage des bateaux sous l’effet de la marée descendante, tandis que la Lune s’élevait paisiblement. Cependant, dans la nuit, les bruits de la City commençaient à se faire entendre. Des bruits de joie, d’allégresse, de pétarades, d’engins pyrotechniques. Ils alourdissaient encore l’air de leur bourdonnement incessant. Certainement que les cœurs étaient à la fête. Sur les docks, en tout cas, tout semblait mort. Dans l’obscurité ambiante, le poney à la charrette avançait droitement et adroitement, finalement. La tête droite, il observait les étoiles qui scintillaient, s’allumant et s’éteignant mutuellement, comme un seul chœur. Chœur inaudible pour le commun des mortels, semblait-il au terrestre ; autant brillaient-elles si superbement que la lumière des lampadaires aveuglait les citadins dans leur festival vide de sens. Cependant, aussi atypiques que les docks pouvaient l’être, ils ne s’étiraient pas à l’infini. Ses oreilles furent vite assaillies par un affreux son ; le larsen d’un micro magiquement amplifié. »
Ce qui m’importait dans ce passage, c’était de mettre en opposition la maison du terrestre et la ville de Las Pegasus. Les docks sont caractérisés par leur immobilité, tandis qu’au loin, l’effervescence de la ville ne fait que s’entendre. Elle est l’horizon de cette scène qui, on l’apprend, sera l’objectif prochain du personnage. Quand à l’intrigue, il ne s’y passe pas grand-chose. Il ne fait qu’avancer. Mais cette marche permet de caractériser encore plus le personnage, de montrer ses réflexions. Alors la description devient le support d’idée et de visions qui peuvent y dialoguer de manière plus ou moins fluide.
Stylistiquement, l’écart entre la ville et les docks se fait ressentir par la qualité des… qualificatifs. Faites bien attention à ces-derniers. Les premiers adjectifs tournent autour d’une certaine immobilité, d’une certaine tristesse ( morbide, sinistrement, torve : tout est éteint. l’immobilité s’annonce déjà par l’attention porter aux deux statues qui ornent le portail d’entrée : cela montre que les éléments que vous choisissez de montrer sont déjà vecteurs de sens). Au contraire, les adjectifs qualifiants les bruits de la ville sont tournées vers la joie, l’allégresse, les cris : des expressions bien plus proche de la vie.
De plus, nous avons des variations sur les points de vue adoptés : aussi parfois est-il compliqué de savoir si nous avons accès aux pensées d’un narrateur extradiégétique ( « clairement oubliée ou sciemment délaissé par les services municipaux »: laisse envisagé un narrateur extérieur connaissant le fonctionnement de la ville. En tout cas, cela ne peut pas être le terrestre puisqu’il ne s’en soucie pas) ou bien s’il s’agit des pensées du personnage. En réalité, il y a un indice. Il nous est présenté comme claudiquant : et il semble bien que, dans cette description, il y est quelques moment de claudication.
« La tête droite, il observait les étoiles qui scintillaient, s’allumant et s’éteignant mutuellement, comme un seul chœur. Chœur inaudible pour le commun des mortels, semblait-il au terrestre »
Nous avons ici une construction en chiasme : c’est à dire A/B/B/A. On part du poney qui observe, puis on en vient à un chœur. l’expression est immédiatement reprise par le Chœur inaudible, puis nous avons un retour au personnage, qui ferme la réflexion. Il ne fait alors point de doute qu’il s’agit de son point de vue. Certain pourrait jugé que cela est lourd, comme figure de style. Mais on ne peut pas nier qu’elle marche, et elle apporte une dynamique bien particulière à votre description.
La description vous permet de faire valoir deux qualités littéraires très plaisantes, et y parvenir d’ailleurs à quelque chose de satisfaisant, pour le lecteur comme pour l’auteur :
-La copia (abondance en latin) : elle montre votre faculté à construire les choses, à offrir au lecteur de quoi se sustenter. Je n’y peux rien, mais la métaphore culinaire est des plus efficaces, en ce qui la concerne.
- La varietas : c’est transparent. Il s’agit de la variété. Plus vous varierez la modalité de vos écrits, en agissant sur le rythme, le point de vue, la tonalité, etc., plus vos écrits seront appréciés et intéressant. C’est ce qui permet au lecteur de poursuivre sa lecture. La possibilité qu’à un moment où à un autre, il puisse être surpris. En soi, ce sont des choses extrêmement complexe à mettre en place, mais, pour moi, la description est l’un des lieux où vous pouvez vous y faire les griffes. Essayez des choses ! Il n’y a rien de plus exaltant.
Bien, nous avons brassez pas mal de chose déjà. Il est temps de passer à la dernière partie. Vous pouvez bien dire que le style de la description précédente est des plus lourd : vous auriez tout à fait raison, et il est clairement impossible de faire tout un texte sur ce modèle. De toute façon, il n’est qu’un exemple. Non, le plus important, c’est…
C) Le Dynamisme
Il s’agit peut-être ici du meilleur conseil que je puisse vous donner. Vous avez caractériser votre description, vous l’avez teinte de tout ce qui vous semble importer pour la suite de l’histoire, mais il n’empêche qu’il s’agit d’une pause dans le récit. Ce que je vais vous dire ici est une astuce qui vaut ce qu’elle vaut, mais qui pourrait vous aidez à rompre avec ce statut détestable. Vous n’aimez pas écrire de longue description, très lourdement construite, car ce qui vous intéresse, c’est l’action ? Eh bien, faites portez sur les lieux un regard dynamique, en saisissant quelques éléments en passant. Faites en sorte que le regard porter sur les lieux suivent la dynamique même de ce-dernier. Il y a plusieurs moyen de le faire, en apportant par exemple quelques éléments à travers les actions qui y sont menez.
Ex : Elle fouilla désespérément les étagères de sa bibliothèque, faisant tomber les livres sur l’écorce du parquet.
Ici, je lance deux traits vifs, rapides, qui n’encombre pas l’action. Sa bibliothèque : qui qu’elle soit, elle est chez elle. L’écorce du parquet ? Visiblement, elle habite dans un arbre. j’ai donc un lieu rapidement tirer. Une quantité, une profondeur, une qualité, en une seule phrase. Le motif est très simple à répéter : il vous suffira de saisir les éléments les plus parlants pour donner place à votre action.
Le second moyen, pour moi, et cela revient à mon expérience de PWC, c’est d’envisager la dynamique générale du lieu ou l’action se passe. C’est ce que j’ai fais, un peu plus loin, dans Le Poney à la Charrette, quand Dirty Shovel arrive en ville :
« Il y avait foule ce soir-là. Tous les poneys étaient déguisés, dans des costumes bariolés et étranges, inspirant fascination, ahurissement, surprise, et rires. Un dragon et un TimberWolf sonnèrent à la porte d’une vieille demeure. Une dame tout aussi vieille ouvrit, et les enfants tendirent leurs sacs avec avarice. La dame sourit, portant un sabot à son cœur, tant leurs déguisements étaient réussis, et donna quelques bonbons aux deux compères, les mettant en garde. Les bonbons n’étaient pas pour eux, mais pour Nightmare Moon et, si cette dernière voyait que son tribut avait été consommé, elle retrouverait les fautifs et emplirait leurs nuits de cauchemars. Les enfants s’en allèrent en gloussant, leurs bouches remplies de caramel, pour l’instant. La dame resta un petit moment sur le perron, avant de noter la charrette, certainement. Car, dès qu’elle entra dans le cercle de lumière que prodiguait un lampadaire biscornu, elle claqua violemment la porte et la ferma à double tour, se précipitant à l’intérieur.
Plus loin, un défilé se profilait. Malheureusement, ce dernier empruntait le boulevard menant au Nord de la ville, et Dirty Shovel ne pouvait y réchapper. Il faisait maintenant lumière comme en plein jour. Les grandes enseignes arboraient des panneaux luminescents, gargantuesques et énergivores, sur lesquelles se succédaient à une vitesse folle des publicités abrutissantes et vicieuses, certainement pour propager la frustration et l’envie. Et tout ce beau monde circulait dessous, sans jamais y prendre pleinement attention. Certes, les gens relevaient la tête pour les regarder mais, immédiatement après, une nouvelle annonce de Gladmane venait stimuler un autre de leurs sens. Acheter. Acheter. Acheter. Une petite pouliche pleurait à gros bouillon, frappant les jambes de sa mère, réclamant à grand cri des bonbons, tandis qu’elle écrasait autant qu’elle pouvait un costume sur mesure et cousu main, simulant piteusement maintenant le mufle d’une manticore. Sa mère l’écartait sans cesse, afin de demander avec inquiétude si son maquillage ne coulait pas. Elle portait un masque. Un peu partout, des situations similaires se déroulaient, tandis que la voix de Gladmane se faisait de plus en plus traînante, que les publicités faisaient maintenant office de trombinoscope. Un jeune pégase demanda à son père qui était Nightmare Moon. Ce dernier fut bien en mal de le lui dire. Il demanda alors si son fils adoré n’avait pas besoin d’un autre jouet. L’enfant sauta en l’air, effectua une petite pirouette, et délaissa sa meilleure amie griffonne pour suivre son père entre les étals éphémères chargés à profusion d’articles tout aussi permanents. »
Il s’agit ici d’une scène de foule, dans une grande ville. On peut constaté que la file des images qui s’y succèdent obéissent aux dynamiques d’un tel endroit. Ma volonté était de saisir des images, des épiphanies, en saisissant dans la foule quelques scènes, qui se succèdent alors rapidement. Ce qui fonctionne bien de cette façon, c’est que vous embrassé la matière même du lieu. Il est impossible dans une foule de saisir tout les détails, et le regard aura tendance à s’arrêter sur quelques scènes bien précise. Faire exister la foule, mais ne s’arrêter que sur quelques endroits et moment de cette dernière permet de traduire un regard convaincant. A mon avis, il aurait été possible de faire mieux pour ce passage, en raccourcissant un peu les scènes, les multipliant. Si la description précédente était plutôt lourde et simulait le pas de Dirty Shovel, ici, nous aurions la vision trombinoscope, avec cette successions rapide de scène, comme des flashs, effaçant les pourtours et la forme générale pour inscrire dans notre rétine des images… Fugaces.
Voilà. Je n’ai pas fait le tour du sujet, mais je pense vous avoir partager quelques réflexion perspicace quant à la description, et comment en écrire une sans qu’elle tranche ou casse complètement l’histoire. Il est possible que je poursuive cette réflexion en m’attardant plus sur les personnages, cette fois, et les effets qu’une description peut produire. N’hésitez pas à me dire votre avis sur le sujet.
Eh bien, bonne écriture et bonne lectures à vous, camarades fiqueurs !