Chapitre 4 : Le Bonheur des Uns...
C’était enfin le lundi matin. Après une journée à faire des achats et une autre à dormir, c’était enfin le jour le plus attendu pour Trixie. Celui de son départ de la ferme de roche.
Cela faisait trois mois depuis le deuxième incident à Poneyville. Elle avait, pendant ses trois longs mois, non seulement réussit à survivre une seconde fois à la monotonie des Pie, au travail éreintant et sans saveur qu’exigeait la ferme de roche. Mais aussi, cette fois, à un entraînement qui lui valut nombre de migraine dû à l’utilisation excessive de magie, et comme si ça ne suffisait pas, à des chasses aux démons qui ont bien failli lui coûter la vie.
Peut-être exagérait-elle un peu sur cette dernière partie, Maud avait montré qu’elle était capable de la protéger en menant la mission à bien. Même si elles avaient frôlé la catastrophe une ou deux fois. Ça ne fera qu’ajouter du piment aux histoires que Trixie pourra en sortir, ses chasses s’étaient avérées être un bon moyen de remonter sa réputation.
Enfin, tout ça était derrière elle maintenant. Igneous Rock n’avait plus vraiment grand-chose à lui enseigner. Elle maîtrisait à nouveau sa force physique et sa magie, et avait appris bon nombre de sorts. Elle était prête pour des chasses en solo si elle le voulait. La seule chose qui lui manquait maintenant était l’expérience.
Et de l’argent. Mais elle n’avait plus à travailler à la ferme de roche pour en obtenir. Elle pouvait reprendre la route avec sa nouvelle caravane et son nouveau cheval : Magnificent II, en souvenir de l’ancien. Elle avait tout plein de nouveaux accessoires de magie, elle était prête pour faire des spectacles de légende. Son nom résonnera bientôt dans tout Equestria, comme celle de la meilleure magicienne ambulante. Elle rendra sa grand-mère fière d’elle.
Les Pie qui l’avaient accueilli et hébergé pendant ces trois mois étaient là pour lui dire au revoir. Trixie s’attendait à voir des larmes, mais en y réfléchissant, elle se rendit compte que non. Cette famille était la monotonie incarnée. Igneous Rock avait toujours l’air sérieux, Cloudy Quartz avait toujours l’air blasé, Limestone avait toujours l’air fâché, Maud avait toujours l’air stoïque. Il n’y a que Marble qui avait les sourcils qui était penché du côté triste. Et encore, Trixie n’était pas sûr si c’était sa timidité un peu dépressive, qui lui donnait cet air.
Enfin, c’était l’heure. La magicienne ambulante, de retour en service, monta sur la place conductrice de sa caravane prête à sonner le départ à son nouveau destrier.
— Je vous souhaite un bon voyage, Trixie, salua Igneous Rock.
— En revoir, dit simplement Maud malgré toutes les aventures qu’elles avaient maintenant partagées.
— La Grande et Puissante Trixie s’en va ! Mais ne vous en faites pas. Vous entendrez bientôt parler de ses exploits ! acclama la magia.
Elle indiqua à son cheval de commencer à trotter, et s’en alla sans un regard en arrière. Quelques mètres plus loin, elle fût soudainement arrêtée par l’apparition soudaine de la princesse Luna dans un flash de lumière.
— Bonjour Trixie, salua-t-elle.
— Princesse !? Vous venez aussi saluer le départ de Trixie ? demanda la magicienne.
Luna s’approcha de la caravane.
— Pas vraiment. Comme tu le sais sûrement, j’ai lu chaque rapport des chasses que tu as faites en compagnie de Maud avec intérêt. Tu en as profité pour te faire bien voir par les personnes rencontrées. Equestria a toujours besoin de toi, veux-tu devenir officiellement une chasseuse de démon ?
Au début de la semaine dernière, Igneous Rock lui avait conseillé de réfléchir sérieusement à cette proposition, précisant que la princesse ne la lâchera pas. Trixie avait suivi le conseil. Certes, toutes ces chasses ne s’étaient pas bien passées, surtout la première. Mais elle avait appris qu’en défendant réellement l’autre, au lieu de le prétendre, les gens reconnaissants pouvait alors faire naturellement sa promotion et monter sa réputation. En plus, elle avait ainsi de nouvelle histoire épique et vrai la plaçant dans le rôle de l’héroïne dont les gens pouvait confirmer la véracité. La magicienne pensait que ça en valait le coup, mais à une condition.
— Seulement si Trixie peut être une magicienne ambulante en même temps.
Luna sourit de contentement.
— Temps que tu priorises la chasse au démon à tes spectacles, je n’ai rien à en redire.
— C’est d’accord, en revoir princesse Luna.
— À bientôt, Trixie, salua-t-elle avant de disparaître comme elle était venue.
La magicienne ambulante et maintenant chasseuse de démon secoua les lanières de Magnificent II, et ils partirent gentiment au trot.
******
— Alors, vous en êtes où ?
— Ça irait plus vite si Sonata arrêtait de traîner, comme d’habitude !
— Hé ! Je bosse au moins autant que toi ! S’indigna-t-elle avant de tirer la langue vers sa sœur.
Aria leva les yeux au ciel.
— Arrêter de vous chamailler et bossées ! Disputa Adagio. Nous devrions déjà être en route ! À ce rythme nous allons louper le train ! Et vous ne voulez pas rater ce train à moins que vous vouliez rester à Equestria !
Sonata mit en vrac une série de vêtements dans une valise, qu’elle n’arriva pas à refermer ensuite. Dans son acharnement, son regard finit par se poser sur la silencieuse, et elle s’arrêta.
— Sunset, tu... euh. Tu es sûre de vouloir partir avec nous ? Finit-elle par demander.
La magia aux cheveux flamboyants leva les yeux vers elle, alors qu’elle pliait son dernier t-shirt qui n’était pas déjà correctement ranger dans sa seule valise.
— Je n’ai plus rien à faire à Equestria, affirma-t-elle.
Elle mit son vêtement dans sa valise qu’elle referma et partit rejoindre Adagio dans le couloir, en disant qu’elle était prête.
Sonata resta pensive un moment face aux dires de la jeune femme. Elles allaient l’arracher à son pays pour aller vers l’inconnu. La sirène devait partir pour que les pouvoirs grandissant d’elle et ses sœurs ne se fassent pas remarquer par les princesses. Si ça arrivait elles enverraient sûrement leurs Éléments d’Harmonie à leur trousse. Ce serait sûrement pire qu’avec le vieux magicien qui avait réduit leur pouvoir il y a mille ans. Mais, Sunset n’avait rien à voir dans tout ça.
Sonata soupira et poussa ses vêtements dans sa valise. Elle finit par miracle à la refermer. Elle la prit rapidement avec ses autres sacs et se précipita dans le couloir.
— Finie ! Avant Aria ! Tu vois, c’est toi qui traînes– s’arrêta-t-elle au milieu de son exclamation en remarquant sa sœur à couettes la regardait blasée avec tous ses sacs, prête pour le départ depuis un moment.
— Tu es la pire, lui répondit Aria comme à chaque fois.
— Allez, plus de temps de vous chamailler, on y va ! Déclara Adagio.
Le groupe de quatre sortit de leur appartement en laissant la clé sur la porte. Elles n’avaient pas annoncé leur départ et aucun retour était de toute façon envisagé. Elles marchèrent ensuite dans les ruelles de Manehattan.
Sonata jeta un regard en direction de Sunset, elle était perdue dans ses pensées. Sûrement sur son passé. La sirène en savait peu, car la magia en parlait presque pas. Elle l’avait recueilli avec ses sœurs dans ses mêmes ruelles. Sunset était alors qu’une adolescente. Elle avait fui le château de Canterlot après une dispute avec la princesse Celestia dont elle était l’étudiante. Sonata avait jamais compris comment de Canterlot, elle avait pu finir à Manehattan, jusqu’à ce que Sunset, en larme, avoue son secret.
Equestria avait la réputation d’être accueillante pour tous. Pour Sonata, la vérité était toute autre.
— Ça va, Sunset ? demanda la sirène aux cheveux bleus pour la sortir de ses pensées.
— Oui, répondit-elle simplement.
Puis les yeux de Sunset se posa sur une affiche sur le mur. Sonata vit son regard devenir étonné puis noir. La magia se précipita vers l’affiche, l’arracha du mur, et la lue. A peine, Sonata eut le temps de voir une tête couronnée dessus, que l’affiche partit en flamme des mains de Sunset.
— Bonjour, Sunset.
Tous se tournèrent vers une silhouette encapuchonner qui approchait.
******
Les nuages couvraient légèrement le soleil en ce début d’après-midi à Hoofington. Trixie venait d’arriver avec l’intention que sa carrière de magicienne ambulante recommence ici, là où elle avait commencé.
Elle avait laissé sa caravane verrouillée avec son cheval à proximité de l’écurie, aux abords de la ville. Elle s’était ensuite déplacée à pied jusqu’à la mairie. Elle entra dans le bâtiment en ouvrant la double porte d’un grand coup. C’était son grand retour après tout.
La secrétaire à l’air blasé la regarda avec reproche, n’appréciant gère son entrée. Mais, ça importait peu pour Trixie. La magicienne ambulante s’avança vers elle en refermant la double porte avec sa magie.
— Que voulez-vous ? s’abstint de saluer la secrétaire.
— La Grande et Puissante Trixie Lulamoon souhaite un rendez-vous avec Monsieur le Maire pour obtenir l’autorisation de faire la plus grande représentation de magie que cette ville n'ait jamais connue !
La secrétaire n’avait écouté que la moitié de la tirade de la magia et était en train de vérifier l’emploi du temps du maire. Elle finit par relever les yeux vers la magicienne.
— Monsieur Responsible peut vous recevoir dans deux heures. Vous pouvez attendre ici, temps que vous restez calme.
— Bien évidement, quand est-ce que Trixie n’est pas calme ?
Trixie alla vers le coin d’attente où deux personnes étaient déjà là. Elle les salua poliment avant de s’asseoir. Mais l’un d’entre eux, un jeune avia, la regardait fixement.
— Vous êtes bien Trixie, c’est ça ?
— Qui voulez-vous d’autre que je sois, si ce n’est la Grande et Puissante Trixie ! Acclama-t-elle, heureuse que sa réputation l’ait précédée.
Le deuxième, un terra à l’âge moyen, face à son journal pesta :
— C’est la tyran qui a esclavagé tout Poneyville. Quel tour de magie vous avez bien pu faire pour pas vous retrouver en tôle ?
Trixie leva le nez, indignée. Déçue que malgré ses récentes bonnes actions à protéger Equestria des démons, seul ses erreurs du passé furent retenues.
— C’était à cause d’une amulette maudite ! Et Trixie a changé depuis ! Elle défend maintenant le peuple des terribles monstres du Tartare !
— Ah, vraiment ? Ironisa-t-il lascivement, marquant bien le fait qu’il ne la croyait pas.
— Vous n’avez qu’à venir à mon futur et grand spectacle ! Je vous y conterai mes exploits !
— Oui, car ça sera absolument pas du pipeau, se moqua-t-il sarcastiquement.
Trixie était indignée, et elle en avait marre de cet imbécile. Elle décida qu’il ne méritait pas son temps et prit l’un des journaux au hasard sur la table entre eux, puis commença à feuilleter.
Rien de bien intéressant. Ça parlait de la vie des plus grandes stars d’Equestria. Elle s’arrêta un instant pour lire un article sur des enchères en faveur de l’orphelinat de Canterlot organisé par Fancy Pants.
Ce noble était l’une des personnalités les plus apprécier de tout Equestria. Un riche magia qui gérait de nombreuses entreprises à Canterlot et faisait régulièrement des œuvres de charité. Il avait la réputation de donner presque autant qu’il gagnait. Trixie en doutait, il devait bien garder un assez beau pactole pour lui, c’était un noble après tout.
Trixie vérifia la date des enchères, elle devait avoir lieu il y avait quatre mois. Puis vérifia la date du journal qui datait lui de cinq mois. Elle le remit en haut de la pile en soupirant.
L’attente risquait d’être longue...
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— MADAME LULAMOON !!!
Trixie fit un bond du siège dans lequel elle s’était endormie.
— Hein ? Quoi ? Demanda-t-elle après son atterrissage.
La secrétaire se tenait avec une mine fâchée devant elle, alors que Trixie nettoya discrètement un peu de bave qui avait coulé de sa bouche.
— Le maire vous attend.
— Euh, d’accord, j’arrive.
Trixie se redressa, bailla en s’étirant et se leva pour suivre la secrétaire jusqu’au bureau du maire. Elles montèrent à l’étage silencieusement et la secrétaire ouvrit la porte pour la laisser entrer.
— Ah ! Si ce n’est pas la Grande et Puissante Trixie qui revint dans ma ville pour faire son sublime show ! accueillit un vieil avia de petite taille.
— Monsieur le Maire, un plaisir comme toujours de me retrouver en cette agréable petite ville qui a vu la légende de la Grande et Puissante Trixie commencée ! Se venta la magicienne.
Après tout, cette ville n’avait rien pour elle. C’était une ville commune aux abords d’une forêt maudite, rien pour attirer le voyageur. Alors qu’elle soit la ville du commencement de la carrière de ce qui sera un jour la plus grande magicienne ambulante de tout Equestria, ne pourrait que lui donnait un certain aplomb.
— Oh ! Vous allez me faire rougir. Mais dites-moi, j’ai cru entendre certaines rumeurs à votre sujet...
Le sourire de Trixie fana légèrement.
— Quel genre de rumeur ?
— Eh bien. Vous auriez vaincu de façon spectaculaire un Ursa à fourrure noir à Dodge City ! Je ne savais même pas que ces sales bêtes pouvaient être dans la région.
— Oui effectivement ! se réjouit Trixie. Mais il s’agissait en faites d’un démon de terre de la taille d’un Ursa !
Le maire se mit à rire en s’approchant de Trixie avant de la prendre par l’épaule pour la guider jusqu’à son bureau.
— Ah-ah ! Vous m’en direz tant ! Alors, quand voulez-vous faire votre spectacle ?
— Oh. Trixie pensait le faire ce week-end, samedi soir serait parfait.
Le maire la lâcha et se tourna vers elle.
— J’en serai ravie, mais je pense que vous devriez choisir une autre date. Tout le monde sera à Canterlot ce week-end.
— Pourquoi ? Se demanda Trixie.
— Vous n’êtes pas au courant ?
Trixie secoua la tête négativement. Elle ne voyait pas ce qui ferait que tout le monde serait à Canterlot ce week-end.
— Mais voyons ! Nous couronnons notre quatrième princesse ! La fameuse Twilight Sparkle !
L’œil de Trixie eu un sursaut. Son sourire devint complètement forcé et hésitant. Elle pria pour avoir mal entendu ce que le maire avait dit.
— Vous avez bien dit... T-Twi-Twilight Sparkle ?
— Oui, regardez-vous même ! dit-il en lui présentant une affiche qu’il sortit du tiroir de son bureau.
Trixie prit l’affiche un peu trop brusquement, et ne put s’empêcher de la froisser avec sa tension qui montait en flèche. C’était bien le visage de cette foutue magia qui était en grand sur l’affiche ! Elle portait une couronne tape à l’œil avec une grande étoile. Et ce grand sourire gentil qu’elle avait ! Trixie avait plus que du mal à se contenir face au maire tout souriant. Elle avait envie de déchirer cette affiche.
Mais elle lui rendit, avec seulement de légère froissure sur les bords, et un grand sourire forcé avant de parler comme le ferait Maud :
— Effectivement, Trixie va repousser le spectacle d’une semaine alors. Samedi soir, la semaine prochaine, donc. Ça vous ira ?
— Bien sûr ! J’en serai ravi ! Je suis tout autant pressé de le voir que de voir ce couronnement. Les deux prochaines semaines vont être formidable grâce à vous et à notre futur prince !
— Trixie vous remercie. Maintenant, elle doit aller préparer le script de son spectacle. En revoir et bonne journée à vous Monsieur le Maire.
— Bonne journée à vous aussi Grande et Puissante Trixie !
Trixie sortit en faisant tout son possible pour ne pas claquer la porte du bureau. Puis recommença le processus en sortant du bâtiment.
Une fois dehors, elle fut accueillie par le panneau d’annonce de la ville en face d’elle, recouvert d’affiche du couronnement de son pire ennemi. Le sourire forcé de Trixie tremblait de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus contenir sa rage.
Elle se mit à crier vers le ciel à plein poumons surprenant les passants.
******
Une série de papier tout mit en boule se tenait dans une poubelle presque pleine. Elle tapota un crayon sur son menton. Les idées lui manquaient.
— Peut-être des froufrous blancs au niveau des épaules ? se demanda Rarity.
Elle avait fini de concevoir les robes de ses amies pour le couronnement. Ça allait être parfait, il ne manquait plus que la sienne. Mais c’était difficile. Il fallait qu’elle soit magnifique, mais pas autant que Twilight. C’était son couronnement après tout.
— Non, ça serait de trop, réfléchit-elle.
Ding Dong !
— Oui ! J’arrive ! annonça-t-elle en entendant la sonnette de la porte du magasin.
Elle se leva de son siège et descendit les escaliers pour se rendre dans sa boutique. Elle fût alors très surprise de voir le grand Fancy Pants en personne au milieu de son magasin. Le noble magia sourit à la venue de sa connaissance avec lequel il avait passé un bon moment alors qu’elle était à Canterlot.
— Bonjour, Miss Rarity, commença-t-il laissant un espace pour qu’elle salue en retour, ce qu’elle fit. Ravie de vous revoir. Je viens pour un costume sur mesure. Mon tailleur habituel est malheureusement tombé malade. Et avec l’approche du couronnement de la princesse Sparkle, j’ai tout de suite pensé à vous pour le remplacer, si ce n’est le surpasser.
Le tailleur de Fancy Pants n’était bien sûr pas n’importe qui. Il était l’un des plus grands de Canterlot. Qu’il pense que Rarity pouvait le surpasser était un véritable honneur.
— Oh, vous êtes un flatteur. Montez sur l’estrade, je vous en prie. Je vais prendre vos mesures.
Fancy Pants s’exécuta. Rarity récupéra un mètre à ruban d’un tiroir avant de le rejoindre et de commencer son travail.
C’était un peu stressant de gérer la commande d’une telle star. Bien qu’elle avait déjà eu la visite de certaines, là il s’agissait ni plus ni moins de Fancy Pants ! La personnalité la plus connue d’Equestria après les princesses. Mais elle se devait de rester professionnel, surtout si elle voulait qu’il revienne et parle bien de son travail.
— Alors, que voulez-vous comme costume ? Demanda-t-elle en prenant les mesures.
— Quelque chose d’élégant, de noble et de confortable. Que le pantalon ne soit pas trop serré. J’ai beau le répéter à mon tailleur, je me retrouve toujours à avoir des difficultés à m’asseoir avec. Oh, et du noir bien sûr.
Rarity se souvint qu’effectivement, Fancy Pants avait l’habitude de porter du noir. Ce n’était pas plus mal. Ça faisait ressortir sa peau blanche. Elle remarqua également que les vêtements qu’il portait en ce moment n’était pas sur-mesure ni de très grande qualité, mais devait être confortable. Elle fit une note mentale sur l’appréciation du confort d’un vêtement pour Fancy Pants.
— D’accord, je vois. Quelles sont les nouvelles, comment ça va avec Fleur de Lys ?
Fancy Pants soupira doucement surprenant Rarity.
— Pour tout vous avouer ma chère Rarity. Je crois que ma femme se lasse de moi. Elle est de plus en plus... distante.
Rarity s’arrêta deux secondes avant de reprendre son travail.
— Vraiment ? Avez-vous essayé de lui en parler ? Conseilla-t-elle prudemment.
— Non, le travail et les événements s’enchaînent en ce moment. Il m’est difficile de trouver du temps avec elle. Et elle n’a pas l’air de vouloir me parler.
Rarity se releva après avoir fini la dernière mesure, et se dirigea vers un bureau pour tout noter. Fancy Pants en profita pour changer le sujet :
— Et vous ? Vous devez être ravie pour votre amie.
La magia se tourna vers le noble.
— Pour Twilight ? Bien sûr, ce qui lui arrive est formidable, commença Rarity avant d’hésiter et de choisir de ne pas aller sur cette voie. Le costume sera prêt en fin de journée.
— Vous êtes quelqu’un de vraiment efficace, mais j’ai encore des choses à faire aujourd’hui. Je passerai demain matin le récupéré. Mais, dites-moi. Seriez-vous occupée juste après le couronnement ? J’aimerai vous inviter à dîner avec ma femme. Elle en serait ravie.
Rarity se tourna vers lui, surprise de la soudaine invitation. Elle n’avait pas envie de s’immiscer dans ses histoires de couple, bien que si elle pouvait aider elle le ferait. Après elle avait passé un bon moment avec lui et Fleur de Lys quand elle était allée à Canterlot avec ses amies. Et puis ça lui était difficile de dire non à une star d’une telle renommée.
— Avec plaisir, accepta-t-elle.
— Je vous remercie. Je vais maintenant devoir y aller, le devoir m’appelle. En revoir, salua-t-il avant de partir, laissant juste le temps à Rarity de lui souhaiter une bonne journée.
Il était sûrement pressé. Qui donc pouvait savoir à quoi ressemblait la vie d’une telle star ? Rarity retourna à l’étage où elle regarda son croquis de sa propre robe. Elle le mit de côté et commença un croquis d’un costume d’excellence pour Fancy Pants. Les idées lui revenaient.